Communiqué de Presse de l'ESA
Nº 50-95 - Paris, le 17 novembre 1995   [ English Version ]

Lancement réussi d'ISO

ISO, observatoire spatial dans l'infrarouge, de l'ESA a été lancé par une Ariane 44P du Port Spatial de l'Europe à Kourou le 16 novembre 1995 à 22h20, (02h20 CET le 17 novembre 1995).

ISO est un télescope de haute technologie conçu et réalisé en Europe et mis à la disposition des communautés scientifiques européenne, japonaise et américaine. Il offrira aux astronomes des possibilités sans précédent - ce sera le seul de la prochaine décennie - de procéder à l'observation scientifique d'un large éventail de sources de rayonnement infrarouge faibles: gaz froids, galaxies et étoiles en voie de formation ou d'extinction.

ISO est le premier observatoire astronomique spatial travaillant dans les longueurs d'ondes infrarouges. Pour observer les sources de chaleur les plus faibles de l'Univers, ses quatre instruments scientifiques doivent travailler aux températures les plus basses possibles. Pour ce faire, ISO utilise de l'hélium superfluide qui s'évapore lentement à - 271° C, soit environ 2° au-dessus du zéro absolu. Le télescope lui-même, les instruments scientifiques et l'hélium liquide sont tous enfermés dans un cryostat que l'on peut comparer à une bouteille thermos à l'isolation particulièrement soignée. Ce système cryogénique, ainsi que les instruments scientifiques, le télescope et le système de commande d'orientation également réalisés en Europe, représentent une spectaculaire percée de la technologie spatiale qui ouvrira aux astronomes les portes de l'Univers froid.

C'est l'ESOC, le Centre de contrôle des opérations de l'ESA à Darmstadt, Allemagne, qui assurera la commande et le contrôle d'ISO pendant les premiers jours, jusqu'à ce qu'il ait atteint son orbite définitive. Par la suite, son contrôle opérationnel sera transmis à un Centre spécialisé de l'ESA situé à Villafranca (Espagne). Les dix premières semaines seront consacrées à la mise en service opérationnel du satellite et à la vérification du fonctionnement des instruments scientifiques. Le programme d'observation devrait commencer début février 1996. Sa durée de vie, conditionnée par la quantité d'hélium embarquée, est évaluée à 20 mois.